Passionné de chevaux depuis 40 ans et depuis toujours des campagne...
de son département, Peio Guelot est également un « créateur » d’activités dans l’âme. Un de ses hommes qui aiment se « donner pour les autres », un de ces hommes qui n’a pas peur de l’engagement au bénéfice de causes, au bénéfice des autres. Durant de nombreuses années, il a été élu à la Chambre de Commerce. Là, il s’est intéressé à plusieurs « dossiers » dont les ressources naturelles, l’éco-tourisme ou encore le pastoralisme. Avec une mission, être vraiment le « relais » du terrain et de ses vérités au sein des institutions : « je voulais apporter mon point de vue en matière de développement économique et de développement touristique avec ma vue du terrain, en relayant les points des désespoirs des éleveurs, des producteurs et des petits artisans », explique-t-il, car pour lui l’observation et l’écoute sont primordiaux pour réussir : « c’est en étant au charbon et ouvert que l’on peut avancer ». Il y a déjà plus de 25 ans, Peio avait emmené toute une troupe d’amoureux de la nature et du cheval, dont Hugues Aufray, sur le sentier des contrebandiers qui relie St Palais à Hendaye. Et le chanteur lui avait déjà insufflé l’idée de proposer une activité de randonnée équestre faisant découvrir les richesses cachées du patrimoine local… depuis tout ce temps, Peio avait ça en tête. Et le 11 janvier 2018, le rêve est devenu réalité à Làas. Ce soir-là se tenait une assemblée générale constitutive de l’ADTE (Association de Développement de Tourisme Equestre). En présentant le projet associatif, Peio Guelot a précisé qu’il consistait « à rassembler les cavaliers randonneurs de façon à mettre en place, dans un maillage territorial équilibré, un réseau de compétences afin de contribuer, en aidant le CDTE (Comité Départemental de Tourisme Equestre) au développement du territoire basco-béarnais qui a de fortes potentialités, mais un manque de visibilité au niveau du tourisme équestre ». L’activité de tourisme équestre voulue par Peio Guelot vise plusieurs objectifs. Tout d’abord, on l’aura compris, celui de faire découvrir les splendeurs cachées qu’offrent le territoire et que peu de privilégiés connaissent vraiment en raison de l’urbanisation. Ensuite l’Histoire omniprésente en ces lieux. Le partage c’est le troisième crédo de Peio : « ce que nous souhaitons à travers l’ADTE c’est rapprocher les êtres humains entre eux qui ont envie de partager leur passion ».
« Peio Guelot et les chevaux, une histoire d’amour de plus de quatre décennies »
L’ADTE sur la Route Européenne d’Artagnan
Enfin, le tourisme équestre peut vraiment devenir une vraie activité économique dans une région dont les paysages s’y prêtent à merveille. Parmi les adhérents de l’association, il n’y a pas que des « autochtones ». On compte en effet des adhésions venant des Landes, de Gironde, de Dordogne et même de plus loin encore : Auvergne et même Nice ! Preuve que beaucoup de cavaliers amoureux de la nature et de son histoire croient dur comme fer dans cet outil. Ce partage, Peio et ses amis l’ont aussi avec les habitants lorsqu’ils se baladent à dos de cheval : « quand on passe à proximité de certaines exploitations ou habitations, on voit des gens aux yeux émerveillés, aussi bien les enfants que les plus anciens » dit-il avec une lueur dans les yeux qui traduit bien le bonheur qu’il a d’en donner aux autres. Pas question de compétition, à l’ADTE, on flâne, on découvre, on profite des plaisirs de la vie. Chacun le sait, le plaisir n’a de valeur que s’il est partagé. C’est pourquoi, les membres de l’ADTE ont pensé à tout. « La convivialité c’est essentiel. Alors il n’est pas rare que l’on prenne le temps de discuter avec les habitants que l’on croise ou que l’on fasse monter les enfants sur les chevaux »… Mais au-delà de la convivialité, de l’échange, du plaisir, Peio Guelot ne perd pas non plus de vue, l’aspect développement économique de l’activité. Et cela passe aussi par d’autres projets à venir. Ainsi l’ADTE a dans son programme d’actions la mise en place des itinéraires basco béarnais de la Route Européenne d’Artagnan, qui reliera Lupiac (Gers) lieu de naissance de D’Artagnan à Maastricht (lieu de son décès sur un champ de bataille). Ce projet est né en 2014 et l’ADTE y prendra toute sa part : « Sur le trajet, il faudra prévoir des lieux de gîtes et autres hébergements. Nous y travaillons déjà, et des travaux de rénovations devront être engagés, donc de l’activité économique ». En juin 2023, le circuit des contrebandiers célèbrera ses 30 ans. Peio et ses amis travaillent déjà ardemment à l’évènement avec la venue annoncée de certaines grandes célébrités…. Nous y reviendrons largement !
Fabrice Borowczyk
