Le jeudi 5 février s’est déroulée la 5e journée de...
mobilisation contre la réforme des retraites. Sur Pau, outre la baisse de la mobilisation, l’absence des jeunes dans le cortège fut notoire.
Environ 6 000 personnes étaient réunies dans les rues de la Cité d’Henri IV contre le projet de réforme des retraites. Un nombre nettement en baisse par rapport aux précédents épisodes, estimés à 14 000 et 19 000 en janvier. Deux explications peuvent être avancées : le sacrifice financier entraîné par les jours de grève, difficile à supporter pour beaucoup de salariés, mais également le calendrier, le Béarn étant concerné par les vacances scolaires actuellement. Lors de la traditionnelle prise de parole inter-syndicats avant le départ du cortège Place-de-Verdun, la question d’un blocage du pays fût rapidement évoquée. Syndicaliste à l’UNSA, Fabienne, espère qu’une autre issue soit possible : « Nous espérons que le gouvernement reviendra sur sa décision, à défaut nous nous réunirons dans les prochains jours pour décider de la manière dont on procèdera dans le département dans le cadre de blocages ». A l’instar des autres rassemblements, outre les personnes en activité, on retrouvait de nombreux retraités. En revanche, les étudiants n’étaient que très peu présents. « Lors des précédentes manifestations de janvier, ils ne pouvaient pas se permettre de manquer leurs cours pour y participer, explique Nadine un brin agacé par leur absence en cette période de congés, ce sont eux l’avenir. Si nous sommes dans les rues c’est aussi pour eux et c’est lassant de voir que la plupart ne sont pas là et s’en moquent ». Parmi les rares étudiants présents, Arthur, présent depuis les premières manifestations, va dans son sens : « C’est très important de venir manifester, on ne doit pas rester inactifs. C’est vraiment triste de voir que les étudiants ne sont pas aussi mobilisés que ce qu’ils devraient l’être ». Un autre, Jules, lui emboîte le pas : « Tout le monde est et doit se sentir concerné. C’est un vrai problème de voir que les jeunes ne sont pas dans la rue. Je suis présent depuis la première manifestation et je n’ai pas vu beaucoup d’autres personnes de mon âge. Ce projet de réforme concerne toutes les tranches d’âges, mais surtout la nôtre, on doit se battre tous ensemble ! ». Pour l’instant, pas d’autres rassemblements prévus avant le 7 mars prochain, date pour laquelle, les syndicats promettent d’autres mesures.
Mickaël Nassieu
Photos : Mickaël Nassieu