Elles sont à...
soixante minutes de monter en N1, l'année des 70 ans du club. Pour les 60 ans, les filles du Zibéro étaient déjà montées en N3... et si samedi, l'histoire bégayait ?
Te souviens-tu d'un "show", dix ans plus tôt, déjà dix ans. Oui, bien sûr les paroles de la chanson sont "légèrement" modifiées, mais ainsi modifiées, elles collent parfaitement à la situation de l'équipe féminine du Zibéro Tardets au moment d'aborder leur dernier match de la saison, à Laruns, pour y affronter Ossau demain à partir de 20 heures. Dix ans après un vrai "show", les Souletines peuvent en refaire un autre samedi. Un match nul suffit aux joueuses de Battite Sarrat et Patrice Laporta pour "refaire" le coup des gars, un an après : l'accession au plus haut niveau amateur. Petit retour en arrière : nous sommes au printemps 2013. Cette année-là, la Haute-Soule est en liesse. Son club chéri, le "Zibéro" fête ses 60 ans et s'offre deux incroyables cadeaux : la double montée en N3 des garçons...et des filles, avec à l'époque un homme présent dans les deux groupes : Mathieu Tauzin, joueur en équipe 1 garçon et entraîneur des filles. Depuis il est parti chez le voisin Irissarry, mais la greffe initiée ne va cesser de croître. Ainsi, en 2018, sous les ordres de Denise Challa, les filles réalisent déjà un exploit XXL en remportant la Coupe de France à Bercy face au Kremlin-Bicêtre. À l’époque la technicienne du Zibéro ne tarit pas d'éloge sur son groupe et sur son avenir doré probable. Denise ne s'était pas trompée. Car un an après, c'est une nouvelle montée, cette fois en N2. Aujourd'hui, il reste encore une sacrée ossature du groupe vainqueur de la Coupe de France. Alors qu'elle tirera sa révérence à l'issue de la saison, l'ailière droite Aurore Jargoyhen (oscar d'or Sud-Ouest en 2018) voit dans cette continuité l'une des clefs de la réussite de cette saison : "Nous sommes huit joueuses finalistes de la Coupe de France qui faisons encore partie intégrante du groupe senior aujourd'hui. Nous avons grandi ensemble. Le hand nous rapproche, mais il n'y a pas que le hand, nous partageons également de grands moments conviviaux en dehors, cette osmose c'est notre force". Une force qui les a bien aidées lorsque après un début en boulet de canon (9 victoires et 1 nul sur les 11 premières journées), un gros coup de mou en février mars est apparu (un nul et trois défaites en quatre matchs) : "avoir des hauts et des bas, c'est normal dans une saison. Notre bon début de saison nous a permis d'avoir de l'avance, quand elle a totalement fondu, nous avons su nous remobiliser. On s'est dit, après tout, pourquoi ne pas aller au bout ?". Et depuis, Tardets est de nouveau inarrêtable. Mais il reste une marche pour réécrire le coup de 2013 : après être montée en N3 pour les 60 ans, ce serait la N1 pour les 70 ans... à Tardets on aime fêter les anniversaires ! "Cette montée serait historique pour un petit club isolé mais dont les valeurs humaines sont redoutables. On ne vient pas jouer à Tardets pour rien ! La plus belle façon de dire merci à celles qui ne seront plus là la saison prochaine : Aurore Jargoyhen, Océane Bouchez, Elise Etcheto, Sophie Castèges, Charline Trey et Marie Toulet, c'est de gagner samedi soir", conclut pour sa part Battite Sarrat.
Fabrice Borowczyk
