Comme c’est la tradition, les lauréats départementaux du Concours Général Agricole...
se sont vu remettre leur prix lors d’une réception en la préfecture de Pau.
Initié en 1843 avec le concours de Poissy, le Concours Général Agricole a été créé en 1870 pour sélectionner et primer les meilleurs produits du terroir français. De nos jours, il est se déroule lors du Salon de l’Agriculture. Cette année encore, les Pyrénées-Atlantiques ont brillé à Paris avec 85 médailles, dont 25 en Or, venant récompenser des produits et 13 médailles (9 en Or et 4 en Argent) récompensant les vins. Le 20 juin, Jean-Marie Girier, préfet des Pyrénées-Atlantiques et Bernard Layre, président régional et départemental de la Chambre d’Agriculture, organisaient une réception en l’honneur des lauréats. Présents également, le président du Conseil Départemental, Jean-Jacques Lasserre ainsi qu’Olivier Alleman, commissaire général du concours. Ce dernier, originaire du département ne cachait pas son plaisir devant la réussite des producteurs locaux : « Chaque année, ce concours est une formidable chaîne humaine qui se met en marche au bénéfice final du consommateur. » Et les producteurs sont de plus en plus attachés à ce concours. Témoin le nombre record de participants pour cette édition 2025 avec 20 834 inscrits.
Résilience, recherche d’excellence et volonté de transmission
Et au final c’est bien le consommateur qui est gagnant, comme l’a expliqué Olivier Alleman : « Le consommateur a de plus en plus besoin d’être rassuré et le macaron à la feuille de chêne y contribue pleinement. D’années en années, les jurés sont de plus en plus exigeants, donc on peut affirmer que la valeur des médailles est de plus en plus majeure, la conséquence c’est un plus incontestable pour les consommateurs. » Pour Jean-Marie Girier, la question de l’élevage et de l’agriculture « a une saveur particulière dans le département. Les nombreuses et fréquentes récompenses pour les agriculteurs basques et béarnais sont une reconnaissance de leur travail et de leur volonté de défense du terroir. » Le préfet a également mis l’accent sur la résilience des artisans de la terre : « Malgré tous les aléas, (climatiques, économiques, etc…) on trouve chez eux une vraie volonté de transmission et de recherche d’excellence. Du reste, l’avenir est assuré avec des effectifs pleins au sein des établissements d’enseignement agricole. » Un constat partagé par Jean-Jacques Lasserre : « Nous sommes dans un département béni des Dieux, tant par son territoire que par ceux qui le composent, l’entretiennent et le valorisent. La société actuelle est en recherche permanente du manger sain et vrai et nos agriculteurs y apportent toute leur contribution. Pour nous, tous ces savoir-faire sont la plus belle vitrine des Pyrénées-Atlantiques. »
« Le sujet de l’eau sera au centre de tout »
Légitimement fier de la reconnaissance de la qualité du travail agricole départemental, Bernard Layre a souligné le plaisir de voir célébrer « dans ce bel écrin (villa préfectorale) les joyaux de nos producteurs. Constamment en mode adaptation, nos agriculteurs sont confrontés aux difficultés liées au climat et aux pressions administratives constantes notamment sur le plan sanitaire, il nous faut être toujours plus performants et pointus dans de plus en plus de domaines comme par exemple la génétique et tout ceci en plus du travail habituel. » Avant de conclure par un point qui lui tient à cœur : « De plus en plus ce qui sera au centre de tout ce sera le sujet de l’eau. Beaucoup de gens parlent de nos métiers sans en connaître les spécificités. Il faut savoir, contrairement à des idées reçues et largement diffusées, que 10 % uniquement de l’agriculture est irriguée. Par ailleurs, notre bilan pluviométrique est largement excédentaire. Il va donc falloir privilégier le bon sens pour parvenir à stocker une partie de cette eau et l’utiliser à bon escient. C’est un sujet majeur qu’il va bien falloir avoir le courage de traiter une bonne fois pour toutes. »
« Les lauréats départementaux du CGA 2025 ont été reçus avec les honneurs par le Préfet. »
Texte et photo : Fabrice Borowczyk
