Karim Aliliche revient sur cette dernière année. Double Champion de France en Février et Juin 2017. En Octobre, il n’y a pas eu la passe de trois.
Comment s’est passé l’après combat pour toi ?
C’est une cicatrice qui reste ouverte. J’avais accepté ce combat pour être Challenger Européen face à Aitor Nieto. Mais avec le recul je sais que le combat face à Romain Nemery est le combat de trop de l’année 2017 .Donc j’ai bien sûr beaucoup de regrets.
Pratiquement un an jour pour jour après, tu tentes de ramener la ceinture WBC qui est vacante. C’est une belle occasion de ramener un nouveau titre sur tes terres ?
Vu mon classement, je peux postuler à cette grosse ceinture. Grosse car elle est d’un niveau international. Dans cette catégorie il n’y a que du lourd comme boxeur comme mon adversaire pour cette ceinture.
Justement connais-tu ton adversaire Meriton Karaxha ?
Pas plus que cela. Je l’ai vu évoluer... c’est du lourd : 2 fois Champion de Belgique. Mister T n’est pas n’importe qui, il faut s’en méfier et je vais m’en méfier. Je serai sur mes gardes.
Comment s’est faite ta préparation, tu es parti dans un camp d’entraînement ?
Oui, je suis parti une dizaine de jours à Ténérife. Ce camp est le fief des boxeurs anglais, cela veut tout dire. Parmi les habitués, il y a l’incontournable Artem Haroyan champion WBA, le must de sa catégorie. A Ténérife j’ai mis les gants 4H par jour. J’ai eu beaucoup de sparings pour préparer ma boxe. Au niveau du physique je suis prêt. Le travail effectué chez Laurent Arbo à Montpellier a payé. Chez Laurent c’est ce qui se fait de mieux dans ce domaine. Il n’y a qu’à voir ce que les joueurs de l’USAP ont fait cette année. Je suis prêt pour 12 rounds de folie.
A ton initiative, le Sporting d’Este à Billere accueille le 1 Juin une grande soirée de boxe, pourquoi cet endroit pour organiser ta soirée boxe ?
C’est une volonté de la Mairie de Billère d’amener la boxe dans sa ville. Suite à l’évènement de mon combat au Palais Beaumont. Billère méritait un tel évènement. Une soirée avec du lourd au niveau des boxeurs ce qui devrait attirer la grande foule de ce noble art (1).
Organiser une telle réunion c’est difficile, même pour Karim Aliliche ?
Encore plus peut-être, car vu l’engouement qu’il y a eu au Palais Beaumont il faut être au top. On court partout pour trouver des partenaires. Il faut être sur le même tempo qu’à Beaumont et, comme sur le ring, là aussi c’est du lourd.... Vu les forces en présence le 1 Juin cela sent la poudre et il y aura des ko dans l’air. Parmi les forces en présence un palois montera sur le ring avec de réelles ambitions : c’est Guévor Marakian (2).
Propos recueillis par Thierry Chartier. Photos : Thierry Chartier.
(1) Un combat tient à cœur à Karim : les premiers rounds en Pro de son petit frère Montassir Lagzanay. Ce dernier a été élevé par la maman de Karim. Montassir 72 kgs affrontera Marsel Sermi qui pour son premier combat reste sur une victoire.
(2) Guévor Marakian, qui a commencé la boxe en 2009, est aux côtés de Karim depuis plus d’un an. Un palmarès de 12 combats Pro 6V ,2N, et 4 D. Finaliste de la Ligue face à l’actuel champion de France des Lourds Légers Pierre Hubert Dibombé. D’origine arménienne, sa force, son courage et son agressivité sont les principales qualité de ce natif de Tarbes qui rentre de Ténérife où il était avec Karim Aliliche.