Oloron : 28
Bagnères : 28
Mi-Temps : 16-12. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 600. Arbitre : Benoît Albert (Midi-Pyrénées).
Pour Oloron :
3 Essai de pénalité (33e), Lacave (69e), Massip (80e), 2 Transformations (33e, 80e) et 3 Pénalités Massip (8e, 16e, 40e).
Carton blanc : Haurie (53e).
Carton jaune : Fourtine (59e).
Pour Bagnères :
1 Essai Daragnou (54e), 1 Transformation, 6 Pénalités (11e, 19e, 28e, 42e, 60e, 80e+3) et 1 Drop (38e) : Dasque.
Carton blanc : Pettigiani (32e).
Carton jaune : Daragnou (59e)
F.C. Oloron :
Claverie Rospide ; Fourtine – Arroyo (Chantereau 60e) – Dies – Massip ; (o) Chantacle – (m) Duffart (Bugat 57e) ; Tauzin (cap) – Chabat – Quintana (Lacave 57e) ; Sestiaa (Casassus 57e) – Doumenjou (Sestiaa 66e) ; Penigaud (Haurie 46e) – Porte Laborde (Amans 46e) – Sotteau (Moncade 46e).
Stade Bagnérais :
Dasque ; Lejeune – Barats (Ducamp 67e) – De la Fuente - Vincent ; (o) Daragnou – (m) D. Dupuy (Cayrolle 73e) ; Degrave (Geledan 52e) – Cazorla (Loustalet 78e) – Lopez ; Miro – Pettigiani (cap)(Monto 44e) ; Lambrot (Lisbani 60e) – Pambrun (F. Dupuy 41e) – Bourhis (Maumuso 57e).
Les optimistes verront le verre à moitié plein, les pessimistes verront le verre à moitié vide. Les optimistes retiendront qu’en raison d’un début de seconde période totalement loupé des Oloronais, Bagnères menait largement au score de façon on ne peut plus logique (16-25). Il ne restait alors plus qu’une vingtaine de minutes à jouer et on semblait se diriger vers la première défaite à la maison des hommes de Dossat et St Macary. Mais est-ce l’énergie du désespoir ? ou bien un gros coup de fierté béarnaise ? Ou bien encore l’influence de l’entrée sur le pré d’un Adrien Bugat, refusant ce qui semblait inéluctable ? Peut-être un peu de tout ça. Toujours est-il, que le FCO changea alors résolument de visage, ou plutôt retrouva celui de la première période en s’installant dans le camp bigourdan et en possédant le ballon. Adrien Bugat va parfaitement sonner la révolte bleue et blanche en jouant rapidement à la main une pénalité. Bagnères est enfin (en seconde période) mis sous pression. Les Oloronais n’ont plus rien à perdre, alors ils osent, ils pénètrent, ils alternent jeu au près et au large et après trois temps de jeu et autant de renversements, Benoît Lacave redonne l’espoir au peuple bleu et blanc. En même temps que le 3e ligne se jette à terre dans l’en-but, le public local se lève comme un seul homme. Du bord de la touche, Florent Massip, auteur d’un nouveau match de grande qualité tente la transformation… hélas le poteau gauche va repousser la tentative, ce sera son premier échec de la journée, le seul… mais au final, celui de trop, même si à cet instant on ne le sait pas encore (21-25, 69e). Car le public croit fermement en ses hommes. D’autant qu’en lever de rideau, la Nationale B du FCO a retourné une situation encore plus compromise. Menés 7-23 par leurs homologues bagnérais, les hommes de Philippe Labrucherie et Laurent Vitalla ont fini sur les chapeaux de roue et se sont au final imposés 29-23 ! Alors les supporters locaux y croient dur comme fer. D’autant que sur le pré, leurs protégés donnent tout. Mais Bagnères montre alors de grandes qualités défensives. La confrontation tient toutes ses promesses. Aucune des deux formations ne veut lâcher le morceau. A force d’insister, Oloron va finir par être récompensé. Et St Pée pense alors que Florent Massip va être le héros de la journée. Après avoir réussi toutes ses pénalités, le jeune et prometteur buteur oloronais va inscrire et transformer lui-même l’essai que l’on pense être celui du succès (28-25, 80e). Car lorsque Cédric Daragnou donne l’ultime coup d’envoi, le chronomètre de St Pée affiche 41’17’’. Il ne reste plus que 1’43’’ à jouer. A peine un peu plus de 100 secondes. Il n’y a plus que deux choses à faire pour Oloron : conserver la balle et surtout ne pas commettre de fautes, face au tireur d’élite Christophe Dasque. La première partie va être remplie… pas la seconde. Aux fins fonds des arrêts de jeu, les Oloronais sont sanctionnés d’une pénalité à 40 mètres, légèrement à gauche de leurs poteaux… trop facile pour le sérial buteur bagnérais. D’un coup, l’exploit vient de changer de camp. Alors ? verre à moitié plein ou à moitié vide ? Le jeu appelle fautes, donc on peut pardonner l’ultime qui a permis aux visiteurs d’égaliser sur le gong, en revanche, la volonté de ne jamais abdiquer devant ce qui semble inéluctable est une telle qualité dont ont su faire preuve les joueurs du FCO que l’on penchera pour le verre à moitié plein.
Fabrice Borowczyk
« Oloronais et Bagnérais se sont neutralisés » Photo Yves Bergantin
Ci-après les images du match :
