Oloron : 16
Hyères : 11
Mi-Temps : 3 - 8. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 1 000. Arbitre : Jean-Pierre Celaya (Côte Basque Landes).
Pour Oloron :
1 Essai Quintana (70e), 1 Transformation et 3 Pénalités (24e, 44e, 77e) : Clouté.
Carton jaune : Casassus (48e)
Pour Hyères Carqueiranne La Crau :
1 Essai Marchini (27e) et 2 Pénalités Lancelle (13e) et Le Guevel (49e).
Carton jaune : Viard (24e).
F.C. Oloron :
Clouté ; Arroyo – Chantereau – Lafourcade (Couchinave 61e) – Pailhassar ; (o) Chantaclé – (m) Paillot ; Tauzin © (Crampé 65e) - Chabat (Lacassy 72e) – Lacave ; Sestiaa (Quintana 61e) – Casasssus ; Haurie (Tomuli 68e) – Amans (Porte Laborde 61e) – Moncade (Aléo 46e).
RC Hyères Carqueiranne La Crau :
Marchini ; Bouchon (Oderda 75e) – Pallares (Poquet 58e) – Viard - Kalo ; (o) Lancelle – (m) Le Guevel (Pla 68e) ; Lavocat – Ormea – Delarue (Dumez 27e) ; Archimbeau – Fernandes Lima (Toevalu 58e) ; Paoli (Mchedlishvili 58e) – Bisciglia © (Lescadieu 58e) – Colati (Lucien 79e).
Il est coutumier de dire qu’une victoire ne s’obtient pas à 15, mais à 23, le banc ayant une importance non négligeable dans un succès. Mais hier, ce ne fut pas un succès à 15, ni à 23, mais bien à plus de 1000 qu’ont décroché les Oloronais. Voyant que ses protégés, malgré toute leur bonne volonté et leurs qualités n’y arrivaient pas. Que les vagues déferlantes incessantes des Oloronais se brisaient systématiquement sur le mur de la méditerranée dressé par les visiteurs, le public s’est invité au cœur de l’offensive béarnaise. A l’origine une pénaltouche pour les Oloronais. Dès la balle sortie en touche, le grondement part des tribunes de St Pée et lorsque « Quintoche », Flo Quintana se saisi de la balle dans les airs, c’est tout un peuple bleu et blanc qui se met à pousser. Pas seulement 8 joueurs oloronais, pas 15 non plus, mais avec eux tout le stade. Survoltés par la ferveur populaire, les Oloronais ne sentent plus leurs muscles, ni leurs jambes, ils détruisent le mur jaune qui se dressait devant eux depuis plus d’une heure et inscrivent l’essai libérateur. L’essai qui leur donne pour la première fois de la journée l’avantage au score, au meilleur moment, en plein dans le money time (13-11, 70e). L’essai qui les envoie en quarts de finale, celui qui lave tous les affronts. C’en est fini du souvenir Bagnérais. Désormais, il sera dans l’armoire des saisons passées, il n’hantera plus les couloirs de St Pée. Un an que cela durait. C’est fini. Surmotivés par un tel retournement de situation, les Oloronais vont même prendre les Varois à leur propre piège : celui de l’expérience et de la roublardise. Jusqu’alors, il ne fait aucun doute que les visiteurs étaient des maîtres dans le domaine. Mais dans les dernières minutes, l’élève va dépasser le maître. Il ne reste que 3 minutes à jouer dans le temps réglementaire. Depuis son essai libérateur, Oloron refuse de reculer et reste dans le camp visiteur. Une mêlée ouverte se met en place, et le jeune Maxime Paillot va tendre un piège de vieux briscard aux avants visiteurs, qui vont finir par y tomber. Le rusé Paillot tarde à sortir le ballon, il attend la faute, qui ne tarde pas avec un Varois trop empressé qui passe sur le côté pour se saisir du ballon. La pénalité est inévitable et Romain Clouté la transforme pour donner 5 longueurs d’avance aux siens (16-11, 77e). A présent, il faut tenir, ne surtout pas encaisser l’essai qui éliminerait les Oloronais. D’autant qu’Hyères pousse, donne tout, fait le siège des 10 mètres du FCO. Par deux fois, dans les arrêts de jeu, les Varois obtiennent la penaltouche de la gagne. Alors le public remet ça, plus fort, plus intense encore. Cette fois les 1015 oloronais sont en résistance, et de nouveau, ils prennent le dessus sur l’assaillant du Var. Le coup de sifflet final retentit, les « ici, ici, c’est St Pée » retentissent de longues minutes. Le public et ses joueurs communient longuement ensemble, ils peuvent.... Ils l’ont bien mérité. En quarts de finale, le FCO affrontera l’ogre de ces phases finales, Blagnac. Certainement encore un cran au-dessus de Hyères, mais avec de tels joueurs et un tel public, il n’est pas interdit d’y croire.
Fabrice Borowczyk
Réactions d’après-match :
Grégory Le Corvec (entraîneur des avants de Hyères-Carqueiranne): « Je suis très fier de mon groupe qui a réussi une très belle saison en Fédérale 1. On sort 3ème d’une poule relevée et on meurt à 5 petits points d’une équipe d’Oloron qui est une référence dans cette division. Aujourd'hui, il y avait certainement la place pour gagner. On rate des occasions importantes à des moments clefs. Ça s’est vraiment joué à peu de choses. »
Laurent Dossat (entraîneur des avants oloronais): « Les joueurs ont livré un match extraordinaire aujourd’hui. Après tant d’autres, c’est maintenant Hyères qui est tombé ici. Le groupe a des ressources insoupçonnées. La défaite de Bagnères c'est désormais du passé. L'aventure continue et il est hors de question de s’arrêter en si bonne voie. »
Jean-Michel Tauzin (capitaine du FCO): « On savait que ce serait très serré contre cette équipe aguerrie. Cela a été le cas mais nous n'avons rien lâché. Ce sont des supers moments que l’on vit ensemble et il faut savoir en profiter! On se donne le droit de continuer l’aventure. »
Ci-après les images de la victoire du FCO :
« Les coups de rein de Rémy Chantaclé ont fait du mal aux Varois ».
Photo : Jean-Jacques Létoile.