Marmande : 28
Oloron : 38
Après avoir tremblé toute la saison, le FCO a assuré son maintien en s'imposant avec audace à Marmande (28-38). Mais à présent, le plus dur commence peut-être.
Audacieux. C'est ainsi que peut parfaitement se résumer le match qu'ont livré les Oloronais à Marmande. Pourtant, ce match était celui de la peur. Avec aucune victoire ramenée hors de leurs bases, les Oloronais devaient l'emporter pour être assurés de rester dans cette fédérale 1 qu'ils occupent depuis sa création. Au vu de leur parcours à l'extérieur, catastrophique depuis le début de la saison, on aurait pu croire qu'ils auraient pu être tétanisés par l'enjeu. C'est tout l'inverse qui s'est produit, les coéquipiers de Guillaume Chabat et Romain Clouté ont joué dès le coup d'envoi avec audace, en avançant sans cesse, tant sur les phases offensives que défensives. Ils ont littéralement étouffé des Marmandais, qui semblaient beaucoup plus fébriles qu'eux devant la qualification qui leur tendait les bras en Du Manoir en cas de succès. Ah si les Oloronais avaient fait preuve d'autant d'audace toute la saison, nul doute que leur saison aurait été tout autre et surtout moins angoissante. Le maintien est donc assuré, le Haut-Béarn tout entier peut respirer après avoir eu si peur de perdre son bijou sacré. Mais après les festivités liées à la délivrance, nous voici arrivés au jour d'après. Et celui-ci promet d'être tout autant, si ce n'est plus, difficile que les près de 300 que l'on vient de vivre. L'an passé, le FCO avait atteint la 1/2 finale de la compétition, cette fois il a failli descendre.... comment expliquer une telle dégringolade ? Est-ce le FCO qui subitement baissé ou la division qui a énormément progressé ? Certainement les deux. La fédérale 1 monte en puissance années après années. Dimanche, l'US Marmande, promu à ce niveau en début de saison, affichait un budget de près de 900 000 euros, soit à peu près...le double du FCO ! Et ça ne s'arrêtera pas là. Pour preuve, un autre club historique de la division, La Seyne sur Mer, est descendu dans une autre poule. Une saison aussi compliquée que celle que vient de vivre le FCO, avec un entraîneur, Stéphane Da Rocha, qui quitte le navire avant même le dernier match de l'année 2018 et une lutte pour se sauver jusqu'à la dernière journée, pourrait bien laisser des traces. D'autant que dans la saison d'autres éléments d'inquiétudes sont venus s'immiscer dans la vie du club, comme en témoignait le Maire de la cité, Hervé Lucbéreilh, à l'issue de la rencontre : "ça a été une année difficile avec des changements d'entraîneurs, des problèmes financiers, maintenant il va falloir commencer à se poser des questions d'organisation et commencer à s'inspirer d'autres clubs qui ont trouvé des modèles économiques qui fonctionnent". Mais pas question de rêver en un apport massif de gros sponsors. Les plus grosses entreprises locales préférant offrir la majorité de leur générosité au voisin professionnel palois. Alors la solution passe par un effort maximal sur la formation et notamment l'école de rugby. "Les gens qui la gèrent aujourd'hui le font parfaitement bien, mais dans des conditions qui sont celles d'hier", conclu le Maire. Qui dit effort sur la formation, sur l'école de rugby, veut dire "reconstruction"... Un autre challenge, tout aussi audacieux commence donc au FCO : reconstruire, et ce, à tous les étages : de l'équipe première jusqu'à l'école de rugby.
Fabrice Borowczyk
Ci-après les images de la victoire du FCO :