Qu’elle semble loin, très loin même cette nationale 2...
Mauléon : 37
Oloron : 16
Mi-Temps : 17-16
A Mauléon (stade Marius-Rodrigo). Arbitre : Cédric Gardey (Drôme Ardèche). Temps : caniculaire.
Pelouse : bon état.
Pour Mauléon : 5 essais Coste (10e), Bisquey (17e, 24e), Queheille (60e), Y. Orabé (69e), 3 transformations Aguer (17e, 24e, 60e) et 2 pénalités Aguer (40e+2) et Barberarena (77e).
Carton jaune : Loustau (76e).
Pour Oloron : 1 essai de pénalité (57e), et 3 pénalités Box (21e, 29e, 45e).
Cartons jaunes : Guirard (15e), Welemu (66e).
SA Mauléon :
Carrique – Laplace Claverie, Rosier, Bisquey (Y. Orabé, 55e), Queheille – (o) Barberarena, (m) Aguer – Aubame (Basterreix 66e), JY. Orabé, Caballero – Alvarez (Le Tiec 55e), Ainciburu – Perez © (Pelaez 55e), Coste (Cazobon 51e), Larramendy (Loustau 55e).
Entraîneurs : Christophe Desassis et Sébastien Jaca.
FC Oloron :
Zono – Pailhassar, Boucau, Lafourcade (Pillardou 57e), Guirard – (o) Box, (m) Tisne – Allouache (Pinto Da Silva 57e), Loustalet, Crampé (Beaumelou 57e) – Welemu, Perrain – Mamou (Piot 57e), Amans © (Lacorne 70e), Moncade (Sotteau 57e).
Entraîneurs : Benjamin Bagate et Thomas Synaeghel.
Qu’elle semble loin, très loin même cette nationale 2 dont font leur objectif les dirigeants oloronais en vue de la saison prochaine. Certes, la saison ne fait que démarrer, mais elle démarre pour le FCO par un véritable naufrage. Perdre face à Mauléon, quand on est un vrai oloronais, cela relève de l’interdiction, mais se faire ainsi laminer relève plus de la honte. L’ère Bagate démarre de la pire des façons. Jamais de mémoire de Haut-Béarnais ou de Souletin on avait connu un pareil désastre oloronais, une telle fessée, une telle humiliation. Même le président mauléonais Benat Queheille le reconnaissait en fin de match, tandis que ses hommes étaient encore présents sur la pelouse alors que l’ensemble de la délégation oloronaise avait disparu des écrans radars, partis se cacher aux fins fonds des vestiaires « mettre 5 essais à Oloron, je crois que ce n’est jamais arrivé, nous avons été supérieurs dans tous les compartiments du jeu, je suis très fier de mes hommes aujourd’hui ».
En réalité, il y avait bien longtemps que les rugbymen censés défendre avec fierté les couleurs oloronaises avaient disparu du terrain. Un essai de pénalité, trois pénalités de Box et… fermez le ban ! Plus rien… rien du tout même. Un spectacle proche du néant. Les jardiniers du dimanche ont leur bouillie bordelaise, les amateurs du rugby dominical ont fait connaissance avec la bouillie oloronaise…bien moins efficace celle-là.
En revanche côté Mauléon, quel régal. Quelle générosité ! Un modèle à suivre pour Oloron. Deux essais suite à des pénaltouches sur groupés pénétrants, ça c’est pour la domination devant, deux autres sur des échanges ultra rapides entre trois quarts et des courses faites d’évitement, de crochets et de vitesse, ça c’est pour la démonstration derrière. La domination fut telle que, dans les tribunes, les Mauléonais n’avaient même pas le cœur de chambrer les supporters oloronais … ils avaient pitié de leurs adversaires… il y avait de quoi !
Nous n’en sommes évidemment qu’à la fin de la première journée, il en reste encore 21 au programme, donc il n’y a pas encore le feu dans la maison bleue, mais les braises couvent déjà. D’autant qu’après cette indigeste copie, les Oloronais ont un programme chargé avec la réception de Lannemezan, qui vient de s’incliner à domicile face à Fleurance (25-30) et cherchera lui aussi à laver cet affront, avant un terrible déplacement à Auch.
Dès à présent, la victoire est impérative dimanche face aux Bigourdans, sous peine de rester scotchés à cette inadmissible place de lanterne rouge qu’occupent les Oloronais, tandis que leurs valeureux et talentueux voisins souletins occupent celle…de leader !
Fabrice Borowczyk